Ma pratique photographique se construit autour d’un même fil : regarder l’humain là où il se révèle, parfois discrètement, parfois dans la densité de la foule.
Je photographie ce qui vibre ; un geste, une silhouette, un espace, un mouvement, partout où la vie se rassemble, se heurte, se transforme.
Je travaille dans des lieux chargés : une maison de famille, une chambre d’hôpital, les rues d’une capitale étrangère, un meeting politique, une manifestation syndicale, un meeting politique.
Ces espaces, qu’ils soient intimes ou collectifs deviennent des théâtres de présence. Ils racontent autant que ceux qui les traversent.
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas “l’événement” en tant que tel, mais ce qui s’y joue en marge.
Ma photographie circule librement entre l’intime et le politique.
Elle n’est ni spectacle ni reportage : elle cherche une justesse, une distance attentive, une façon d’approcher le réel sans l’écraser, en laissant place au fragile, à l’imparfait, au flou parfois nécessaire.
Chaque série est une immersion.
J’observe ce que les lieux font aux corps; et ce que les corps font aux lieux.
Je photographie les instants où les lignes se brouillent : entre colère et tendresse, entre lutte et célébration, entre chaos et douceur, entre mémoire et mouvement.
Mon travail est une tentative de donner forme à cette présence humaine plurielle :
celle qui résiste, celle qui se rassemble, celle qui se relève, celle qui se réinvente.
Un travail de lumière, de respiration et de tension, où la photographie devient autant un acte d’écoute qu’un acte de regard.